Appel à contribution
Appel à projets de recherche 2019-2020
Du 16/04/2019 à 30/06/2019
Le LabEx ITEM (Innovation et TErritoires de Montagne) ouvre un appel à projets de recherches sur l’année 2019, en anticipation de son nouveau projet 2020-2025.
Les projets porteront sur une ou plusieurs des 4 thématiques définies dans I2TEM (Innovation, Territoires et Transition En Montagne) :
Thème 1 : transformation du rapport à la nature, de l’action publique et de la gestion des milieux montagnards
Cet axe met en jeu la transition écologique, abordée à partir de l’évolution des rapports à la nature, et dans leurs conséquences sur la conservation des milieux montagnards. Quelle gestion adaptative des socio-écosystèmes de montagne aux échelles locales, des massifs, des grandes régions et globale ? Quelle place et dynamique des politiques publiques, en particulier des espaces naturels protégés mais aussi des territoires plus fortement anthropisés ? Quels nouveaux besoins et pratiques ? Quelles expériences de systèmes locaux de production disruptifs issus des innovations sociales, organisationnelles et de procédés ? Quelles modalités et limites à l’exploitation de ressources locales (minerais, bois, eau…) ?
Thème 2 : transitions touristiques et récréatives
Ce thème questionne les montagnes en tant que régions dépendantes d’une activité économique dominante, liée à la valorisation de ressources naturelles (pente, neige, paysages) soit directement, soit par les valeurs associées (santé, développement de soi, plaisir, distinction…). Il conduit à analyser les dynamiques de stations, entre mondialisation et territorialisation, transition et diversification des services et des pratiques, ressources anciennes et nouvelles. Les transformations dans le domaine des sports et loisirs de montagne ont été fortement investies jusqu’ici dans le LabEx. Il s’agit maintenant de comprendre la bifurcation opérée dans les trajectoires économiques. Ce thème sera approfondi : dans les transformations de l’offre, et notamment du système des stations (innovations, organisations, logique d’action) d’une part, dans la dimension culturelle et pragmatiques de la transformation des pratiques d’autre part, notamment en approfondissant la notion de transition récréative, en et hors-stations. Le concept de « smart mountains » (scénarisation des espaces de loisirs, applications numériques récréatives) pourra être interrogé : quels sont les apports de ces médiations et collectifs numériques à l’évolution de l’offre touristique et des pratiques de la montagne ? Quelle fabrique de la montagne et de ses usages par les dispositifs numériques et leurs concepteurs ?
Thème 3 : territorialités de la transition : mobilité, énergie, communications
La question des flux, de mobilités, de l’énergie et des communications, est l’un des grands défis de la transition. Elle se pose dans ses dimensions écologiques (pollution des vallées, épuisement des ressources) et dans la mise en place de systèmes de mobilité et énergétiques durables, y compris pour les activités touristiques et de loisirs. Elle peut être examinée comme un vecteur de relations et d’interdépendances entre territoires, à différentes échelles. Les migrations internationales contemporaines qui pour certaines placent les Alpes en seconde place de transit après la Méditerranée, mettent en débat l’opposition montagne-frontière versus montagne-refuge. De nouveaux périmètres politiques se constituent à l’échelle internationale, articulant des logiques écologiques (Magnaghi, 2012) et des interdépendances économiques en réseau (métropoles/massifs, macro-région alpine). Il s’agit de voir comment les modes de régulation, de planification et de gouvernance sont aujourd’hui interpelés par ces mouvements car il ne s’agit plus seulement de gérer des régions, mais des rapports entre espaces hétérogènes et en interaction.
Thème 4. La montagne comme « démonstrateur »
Cette approche se situe de manière transversale aux thèmes précédents pour :
i) appréhender la complexité de la dynamique transitionnelle des systèmes territoriaux, en considérant à la fois les processus d’action des sociétés (gouvernance, aménagement, économie, organisation), la transformation des référentiels (idéologie, culture, rapports à la nature), et les processus écologiques. L’objectif est bien de comprendre véritablement la dimension territoriale de la transition ;
ii) contribuer à un questionnement théorique sur la notion de transition d’une part, et sur la place et le rôle des régions de montagne dans celle-ci d’autre part. Ce thème appelle à des comparaisons destinées à interroger les spécificités des régions de montagne concernées, comparaisons qui pourront porter sur le statut (périphéries métropolitaines), des types d’économie (rural, tourisme), ou des particularités de milieu (aléas, pente, climat). Il demande également d’analyser les expérimentations et leur transférabilité.
iii) développer une posture réflexive et interroger le rôle et la place de la recherche dans les processus de transition, à l’interface de la production de connaissance et de l’action, ceci dans la continuité des démarches de recherche participative du LabEx.
Modalités de sélection
Ces thèmes ont vocation à se maintenir dans les prochains appels. Sur cette première phase, le Labex sera particulièrement attaché aux projets exploratoires, qui ouvrent des questionnements nouveaux ou renouvellent profondément ceux développés jusqu’à présent.
Les projets lauréats en 2019 s’organiseront sur deux ans maximum à compter de octobre 2019. Aucun report ne sera accepté. Si le projet mérite d’être continué il le sera par une réponse à un nouvel appel.
Les collaborations internationales et les projets visant à répondre à des projets européens sont encouragés. Par ailleurs, les démarches désormais classiques de pluri ou interdisciplinarité, ainsi que les démarches partenariales avec les acteurs socio-économiques, sous toutes leurs formes, sont exigées.
Dans cette année de transition, le labex souhaite apporter une contribution maximale de 15 000 € par projet. Elle peut constituer un co-financement dans un projet plus important et être couplée à une allocation de thèse.
Les dépenses peuvent être de fonctionnement et d’équipement. Le projet doit être porté et géré par un laboratoire associé au LabEx.
La demande détaillera de manière classique le contexte, les enjeux, les objectifs et le positionnement du projet, la répartition des tâches entre partenaires. Elle indiquera le calendrier de mise en œuvre, avec les livrables et événements prévus. Elle comportera une fiche financière précise et sincère, avec les co-financements éventuels. Elle fera apparaître l’avis du laboratoire sur la demande. Un formulaire est à disposition des personnes intéressées.
Rappel : Les financements d’enseignant.e.s- chercheur.e.s invité.e.s , d’aides pour séminaires, stages ouvertes sont ouverts par ailleurs et sont traités au fil de l’eau.
Date de soumission : 30 juin
Notification d’attribution : septembre
Réponse et demandes de renseignement à contact@labexitem.fr