Pôle Alpin d’études et de recherche pour la prévention des Risques Naturels (PARN)
Journée du 8 Mars 2022 : « le bassin grenoblois face au risque sismique »
Journée co-organisée par le PARN, l’IRMA et la Ville de Grenoble avec le soutien de la Fondation MAIF.
Un large spectre de questions a été abordé ors de ces journées : les aléas (séismes, propagation des ondes, effets de site), la vulnérabilité des structures, l’exposition des zones urbaines (population et économie), la gestion de crises, l’impact des décisions et les responsabilités associées. Des intervenants autant politiques que scientifiques ainsi que des acteurs de la protection civile ont participé avec comme objectif de faire émerger des solutions possibles pour une meilleure gestion du risque sismique dans le bassin Grenoblois, en s’appuyant sur des retours d’expériences et sur le partage de connaissances de manière constructive.
La première partie «aléa, conséquences et gestion de crise » a débuté par le partage du retour d’expérience de la gestion du séisme de Le Teil le 11 novembre 2019, suivie d’une présentation du risque sismique à Grenoble. L’impression qui se dégage de cette première partie est que l’anticipation des conséquences est indispensable afin d’anticiper et d’organiser la gestion de crise. Cela peut se faire via des exercices ou des simulations spécifiques sur des points de blocages observés lors du séisme de Le Teil et qui serait amplifiés à Grenoble, conséquence de la population affectée.
La seconde partie consacrée aux « bonnes pratiques d’aménagement et de réduction de la vulnérabilité » a commencé par l’exposé des expériences de microzonage lors du PPRS de Nice ainsi que de la politique suisse de renforcement parasismique de bâtiments existant. La principale problématique débattue ensuite était de trouver comment permettre aux gestionnaires de parcs immobiliers de mettre en place des renforcements partiels en contournant l’obligation supposée de viser une mise en conformité, financièrement hors de portée. L’argument général était que l’objectif premier devait se baser sur la sécurité des occupants, qui peut être très sensiblement améliorée par des renforcements légers (pourcentage partiel de conformité). Le maitre d’ouvrage peut commander des confortements à des fins techniques sans évoquer la question de la conformité aux normes ; Il serait utile de fournir aux donneurs d’ordre un document technique avec des pistes de bonnes pratiques, incluant des ordres de grandeur de prix et des exemples de réalisation pour des solutions « légères » mais néanmoins efficaces de renforcement du bâti vis-à-vis du séisme.