Guex Delphine

Mes recherches portent sur le développement régional. En m’inspirant des territoires de montagne, je tente de prendre en considération les enjeux de la société postindustrielle pour proposer un modèle de développement. En effet, les territoires de montagne et en particulier les Alpes présentent un profil particulièrement représentatif des enjeux de développement postindustriel que rencontrent l’ensemble des régions actuellement. Le développement régional dans ce contexte dépend de :

• L’attraction de consommateurs. Non seulement de touristes d’agrément en séjour, mais de l’ensemble du potentiel des consommateurs (phénomènes de résidence, de pendularité, d’évitement des fuites de la part des consommateurs locaux, santé, études, etc.) ;
• L’exportation artisanale et industrielle traditionnelle. Comme dans d’autres régions, les coûts de production doivent pouvoir être concurrentiels. Lorsque ce n’est pas le cas – comme en Suisse par exemple en raison d’un Franc structurellement fort depuis des décennies – une valeur ajoutée doit être impérativement créée pour permettre le maintien de ces activités sur place.

Dans le cas de la production exportatrice traditionnelle comme dans celui de l’attraction des consommateurs, les régions doivent se « mettre en scène » de manière à susciter l’intérêt des acteurs locaux et externes, pour que ces derniers valorisent le territoire, économiquement parlant, c’est-à-dire dépensent sur place ou importent des biens. Cette mise en scène se décline de manière concrète sur le territoire (infrastructure, qualité environnementale, entretien du paysage, etc.), et abstraite ou immatérielle (culture locale, communication, etc.).

Une lecture « sectorielle » de la problématique du développement régional n’apporte plus les réponses suffisantes pour répondre aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux qui se posent actuellement. L’approche territoriale proposée permet de considérer la coordination des différentes activités au sein d’un territoire, les interactions d’acteurs, contribuant toutes de manière complexe et interdépendante au maintien et au développement de la valeur territoriale.

Structure(s) de rattachement : Université de Neuchâtel (Groupe de Recherche en Economie Territoriale), Université de Lausanne (Institut de Géographie et Durabilité