Massart Clémence
Ma formation universitaire est largement pluridisciplinaire : après un master et un CAPES en Langues et littératures romanes, j’ai réalisé un Diplôme d’Etudes Spécialisées en Sciences et gestion de l’environnement ainsi qu’un Diplôme d’Etudes Approfondies en Relations internationales et intégration européenne (Université de Liège, Belgique). Suite à ces études, j’ai mené au laboratoire Spiral de l’Ulg (Belgique) l’étude Synerwal (synergie des outils et des PME wallonnes), destinée à qualifier l’adéquation entre les offres publiques et les besoins des PME du secteur agro-alimentaire. J’ai ensuite réalisé une thèse de sociologie sur la maladie de Lyme, menée en co-tutelle entre la France (Université de Grenoble) et la Belgique (Université de Liège) et co-financée par l’INRA d’Ivry (RiTME) et l’Irstea de Grenoble (DTM).
Après la thèse, j’ai enseigné deux années dans le master de Sciences et gestion de l’environnement (Ulg, Seed). Les enseignements étaient ancrés dans la sociologie des sciences, la sociologie pragmatique et l’apprentissage par le terrain (réalisation d’entretiens, de questionnaires et d’observations sur différentes thématiques environnementales). Cette expérience m’a permis d’appréhender, avec les étudiants, un vaste panel de problématiques environnementales controversées (tuberculose bovine, brûlage dirigé, gestion du castor en Région wallonne, incinérateur de Fos-sur-Mer, etc.). Dans le cadre de ce poste, j’ai également participé à l’élaboration d’un processus participatif sur le thème de la transition énergétique en zone rurale : le Parlement Citoyen Climat. Ce projet avait pour particularité de mobiliser le tirage au sort afin d’obtenir un panel diversifié et une large palette d’opinions relatives aux mesures à prendre pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. Il s’inscrivait aussi dans le réseau européen des petites communes rurales pour la neutralité énergétique (RURENER) qui a répliqué l’initiative en plusieurs endroits et les résultats du Parlement Citoyen Climat ont été présentés à la COP21 (Paris, 2015).
Enfin, j’ai réalisé un séjour de recherche au laboratoire PACTE (Université de Grenoble) destiné à approfondir l’approche par les pratiques que j’avais développée en thèse. Ce projet collaboratif, noué entre PACTE et la Fédération des Chasseurs de l’Isère, visait à caractériser les savoirs cynégétiques, à les comparer aux autres savoirs développés à propos de la nature (savoirs agricoles et naturalistes) et à éclairer leur rencontre conflictuelle autour de la gestion d’une réserve naturelle régionale et de la présence, en son sein, de sangliers qui échappent aux mesures de chasse. À travers l’encadrement d’un stage, la participation aux réunions ainsi que la conduite d’entretiens, j’ai pu décrire finement à quels objets s’attachaient les acteurs impliqués, comment ils construisaient leurs savoirs et ce qui, au final, distinguait leurs pratiques et cristallisait la controverse.
Aujourd’hui, j’entame un post-doctorat d’un an destiné à coordonner l’édition d’un ouvrage collectif consacré aux stations de montagne en France et dans le monde. Celui-ci s’inscrit dans les objectifs de valorisation et de visibilité du Labex ITEM.