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Parution : Sociologie des pratiques recréatives en nature
28/10/2016
Cet ouvrage s'inscrit dans la continuité des deux précédents, consacrés aux théories sociologiques de la pratique sportive (PUF, 2001) et à l'engagement corporel (Armand Colin, 2007). Mais à la différence des deux premiers, celui-ci envisage de dépasser la juxtaposition des paradigmes scientifiques pour les combiner dans la lecture des pratiques récréatives en nature. Après avoir présenté une théorie et une méthodologie structuralistes des styles de pratique, des conflits et de l'opinion sportive dans l'étude des pratiques de l'escalade et de la montagne, le livre s'ouvre sur un autre univers : celui de la socialisation à l'alpinisme, des communautés de pratique, de la poétique de la montagne, de la quête fanatique, des pratiques sexuées et de la transmodernité. A l'intérieur ou à côté des structures, les interactions s'activent et permettent d'observer la présence de tout un ensemble de trajectoires personnelles, d'implications choisies et de jeux de sens contextués. Chaque pratiquant possède ainsi des marges d'action et des ouvertures culturelles et esthétiques pour construire son monde à lui. De même, les collectifs communautaires participent largement à dynamiser les échanges entre membres en fonction des ambiances créées et des relations affectuelles qui les lient localement et leur permettent d'habiter la terre et les lieux de vie. Si les structures dévoilent la présence de styles de pratique au sein desquels des pratiquants partagent les mêmes visions de la nature, du corps, de la technique et de l'engagement, les interactions se jouent de celles-ci pour composer un monde qui donne de la présence aux odeurs ressenties, aux histoires partagées et aux scènes locales de pratique. Ce double jeu entre structures et interactions anime le contenu de cet ouvrage pour en révéler toute la dualité dans l'étude des pratiques récréatives et des usages de la nature.
Ce livre s'adresse à la communauté scientifique mais aussi à tous les adeptes des sports de nature (alpinistes, randonneurs, grimpeurs, vététistes,...) qui veulent mieux comprendre leur univers culturel de pratique.
Références : CORNELOUP Jean, Sociologie des pratiques recréatives en nature. Du structuralisme à l’interactionnisme, Editions du Fournel, 2016, 384 p., ISBN 978-2-36142-095-6;