Projet de thèse
Gouverner la frontière. Innovations dans la coopération transfrontalière des territoires alpins: Espace Mont-Blanc, Alpi-Marittime-Mercantour
Espace Mont-Blanc (France, Italie, Suisse) Alpi-Marittime-Mercantour (France-Italie)
Du 01/10/2012 au 30/09/2015
Cette thèse inscrite en géographie fait suite à des travaux menés dans le cadre d’un Master 2 de droit de la montagne. Co-encadrée en géographie et en droit et menée en cotutelle avec les Universités de Grenoble-Alpes et de Genève, elle se veut pluridisciplinaire.
Les deux objectifs principaux sont l’étude d’une part de la gouvernance transfrontalière et d’autre part les innovations sociales afférentes, le tout dans un contexte montagnard.
Cette recherche repose sur un long travail de terrain réalisé dans les Alpes maritimes françaises et italiennes plus spécifiquement dans le Parc National français du Mercantour et dans le Parc Naturel Régional italien Alpi-Marittime, et dans l’Espace Mont-Blanc entre France, Italie et Suisse. La comparaison de cas emblématiques et relativement proches du point de vue thématique mais qui présentent des différences importantes sur le plan de la gouvernance, est enrichissante pour comprendre et analyser la gestion de ces espaces transfrontaliers de montagne.
L’analyse prend en compte les projets développés, mais aussi leur cadre politico-juridico-administratif très différent dans les trois Etats concernés. Elle se concentre sur les acteurs et les politiques à disposition à tous les niveaux du niveau local au niveau européen.
L’analyse multiscalaire des processus de gouvernance et d’innovation est centrale dans cette recherche et a rapidement permis de mettre en évidence quelques caractéristiques communes telles que l’informalité, la volonté de formalisation et d’institutionnalisation, les jeux de pouvoir et d’influence horizontaux et verticaux (ascendant et descendant).
La recherche porte aussi sur les outils juridiques de la coopération transfrontalière et sur les impacts territoriaux des coopérations transfrontalières. Ces deux points sont très liés, puisque le développement de coopération au travers de projets communs de part et d’autre d’une frontière contribue à l’émergence de nouveaux territoires de projets. Ce mouvement de territorialisation s’accompagne très souvent d’une institutionnalisation et d’une formalisation du territoire actée juridiquement.
Cette recherche est originale puisqu’elle porte directement sur des territoires de montagne, qui sont très peu étudiés sous cet angle. La quasi-totalité des études sur le sujet se concentrent sur des régions transfrontalières métropolitaines du fait des enjeux économiques considérables.