Projet de thèse
Cultures du compost. Pratiques de (re)fabrication du sol entre ville et montagne
Grenoble-Alpes Métropole
Du 01/09/2016 au 31/08/2018
Le compostage constitue aujourd’hui une pratique soutenue dans la suite du Grenelle de l’environnement en particulier en milieu urbain. Aujourd’hui, le compostage n’est plus uniquement associé au tas (éventuellement plus ou moins nauséabond) au fond du jardin des habitations rurales, mais se multiplie au sein même des appartements avec le dispositif de lombricompostage. Il est soutenu notamment par un investissement important de la communauté de commune Grenoble Alpes Métropole. La thèse entend éclairer et accompagner le développement des pratiques de compostage en se basant notamment sur les régions de Grenoble et fournir des éléments d’analyse et de comparaison valables pour d’autres territoires.
L’objectif premier est d’éclairer les conditions et les effets du changement de statut et de représentations du compost, contribuant ainsi à mieux comprendre les nouveaux visages de la nature en ville ainsi que l’écologisation des politiques urbaines. La thèse fait deux hypothèses majeures qu’elle entend tester :
- l’hypothèse que le développement récent du compostage en milieu urbain demande à être compris non pas simplement en termes de rationalisation du tri et du recyclage des ordures, mais aussi en termes de redéfinition des rapports à la terre et au sol comme milieu vivant, dynamique et fonctionnel.
- l’hypothèse selon laquelle les pratiques de compostage contribuent, plutôt qu’à une division entre zones bien séparées (milieu urbain versus milieu montagnard), aux relations et au continuum ville/montagne.
La thèse déploie un ensemble de méthodes sociologiques (entretiens semi-directifs) et anthropologiques (ethnographie par observation participante et immersion).