TerritEx : Expérimenter des modes innovants de gestion intégrée et durable sur les Territoires de Montagne

TerritEx, Work Package 3, se particularisait par un travail sous la forme de collectifs, associant chercheurs et acteurs dans des dispositifs réflexifs sur la recherche participative et interrogeant ses outils, ses apports et ses méthodes. Trois étaient constitués :

- le Collectif « Recherche participative et réflexivité » associant les unités PACTE et IRSTEA avec le PNR des Ballons des Vosges, sur la relation recherche-acteurs, avec une réflexion pour un dispositif d’accompagnement des espaces protégés par la recherche (REP); .

- le Collectif « Formes et fonctions des observatoires territoriaux en Rhône-Alpes et au-delà », associe les unités EDYTEM et PACTE, avec l’objectif d’observer les observatoires, évaluer les dispositifs existants et accompagner la création de nouveaux observatoires ;

- le Collectif « Culture et projets de territoire », associant le laboratoire LARHRA, le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement Vercors avec les partenaires de la Direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes, l’Université de Lyon 2, l’Institut d’urbanisme de Grenoble 2 et IRSTEA. Sur les champs privilégiés des espaces de protection de la nature ainsi que les espaces d’interface Ville- montagne, ces collectif ont pour objectif commun de i) réaffirmer et renforcer les terrains de l’innovation dans les espaces protégés et ii) travailler en lien avec la recherche et pour cela, mettre en commun les questionnements des équipes techniques des parcs, et acteurs concernés, les questions sociales et économiques des élus et les questions des universitaires. L’idée est de s'intéresser aux modalités du changement dans ces territoires de montagne par l'expérimentation  de la co-construction  acteurs- chercheurs

Leur mise en œuvre a conduit au recrutement de deux post-doctorats :

• L’un interroge les pratiques de recherche-action, et de manière plus large les pratiques collaboratives en territoires de montagne.;

•  L’autre a porté sur les modes d’attachements au territoire dans un espace naturel protégé de montagne.

Ce WP a un rayonnement important. Les partenaires privilégiés dans cette phase ont été les institutions des Parcs (et plus particulièrement leurs comités scientifiques) ainsi que les structures d’aménagement métropolitaines Les réflexions convergentes des chercheurs et des gestionnaires d’espaces protégés sur les processus de co-construction des savoirs ont débouché en 2014 sur une ADR financée par le LabEx. Intitulée « Les conseils scientifiques des espaces protégés de montagne, outils de gestion et moteurs d’innovation entre nature, science et société ?

Remarqué au niveau international, le travail du WP en général et de la thèse en particulier conduit au montage d’un workshop international à la demande de l’ISCAR (International Scientific Committee on Research in the Alps) (première session en 2015). Il élargit les analyses menées en France sur l’ensemble de l’Arc alpin.

Sur le champ précis de la recherche action collaborative, le LabEx a indéniablement offert les moyens de développer un réseau de recherche et de partenaires qui n’aurait pas été possible sans ressources humaines spécifiques. Les dispositifs d’interface sont très lourds à organiser, et les laboratoires ne disposent que peu ou pas de moyens pour les déployer avec une fréquence élevée. La démarche réflexive associant plusieurs thématiques (parcs, ville-montagne) sur des réseaux différents a permis une montée en compétence et une capacité de théorisation rapides sur les RAC : le nombre des communications est de ce point de vue significatif.

Les moyens du LabEx ont aussi permis un travail de restitution et de valorisation via le carnet de recherche et les ateliers. Au sein du LabEx lui-même, le savoir et le savoir-faire acquis sur les dispositifs collaboratifs sont amenés à se développer de manière transversale sur l’ensemble des équipes et des thèmes.