Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes

Directeur : Bernard Hours

Le LARHRA est né en 2003 de la volonté de réunir les équipes de recherche en histoire et histoire de l’art moderne et contemporaine sur la région Rhône-Alpes. Il réunit des chercheurs et enseignants-chercheurs des universités de Grenoble 2, Lyon 2 et 3, et de l’ENS. Sa tutelle principale est l’université de Lyon 2. Il est dirigé actuellement par Bernard Hours , Professeur à l’Université Jean Moulin – Lyon 3.

Le laboratoire rassemble 6 chercheurs , 68 enseignants-chercheurs, 10,2 ingénieurs, techniciens et administratifs, 1 CDI, 3 CDD, 152 doctorants. Il est organisé en cinq équipes scientifiques, dont l’équipe « Société, Economie, Territoire », sous la responsabilité d'Anne-Marie Granet-Abisset, professeur d’histoire contemporaine, qui est engagée dans le projet de Labex.

Les activités scientifiques de l’équipe SET (Société, Economie, Territoire) sont centrées sur les rapports entre société et institutions, à travers l’étude des pratiques formelles et informelles. Il s’est agi plus particulièrement de s’attacher à examiner la configuration des différents systèmes d’acteurs, tant dans les organisations patronales, les institutions administratives ou le monde associatif que dans le fonctionnement des entreprises, la construction des territoires, la transmission de la mémoire, la gestion du risque ou plus largement dans la construction des systèmes de représentations. Il s’agit d’aborder le territoire comme fait social global et comme construction par différentes catégories d’acteurs. Une des originalités est de ne pas limiter les études aux seuls acteurs décisionnels pour intégrer les acteurs anonymes, dans une volonté de nouer les niveaux individuels et collectifs.
En partenariat avec différentes institutions internationales d’une part (Association Internationale pour l’Histoire des Alpes, Institut d’Histoire des Alpes – université de Lugano, universités de Berne, Genève, Trente, Innsbruck), des institutions patrimoniales régionales et des parcs régionaux ou nationaux d’autre part, l’équipe a développé une recherche transnationale et interdisciplinaire sur les sociétés alpines et leur patrimoine. En articulant la réalité de leur fonctionnement aux représentations qui en sont données, elle contribue à une réflexion sur les paradigmes du retard et de l’archaïsme de ces sociétés ou encore ceux associés au couple progrès–modernité (que l’on pourra désormais remplacer par celui d’innovation), centre-périphérie. Cette réflexion à partir des sociétés alpines s’est enrichie d’une nouvelle entrée, celle des normes et de leur contrepoint, les contre-normes. Ce prisme d’analyse est entendu aussi bien au niveau de la réalité des pratiques sociales que de celui de l’écriture de l’histoire, et de la responsabilité des historiens dans la fabrication des représentations sur les sociétés qu’ils décrivent et analysent.

Les chercheurs de l’équipe ont également joué un rôle important dans le développement de l’histoire sociale des risques. Les questions de la prévention, de l’acceptation, de la vulnérabilité humaine et organisationnelle, de la réparation se situent au cœur d’interrogations qui interpellent aujourd’hui toutes les sciences humaines et sociales. Dans ces perspectives, l’équipe apporte une démarche réflexive qui met l’accent sur le comportement des sociétés en situation de crise et la prise en compte des savoirs de toutes les catégories de populations, et pas seulement sur la norme édictée ou les savoirs savants et techniques (particulièrement pour les périodes anciennes).